Décrypter Le Mur Bruxellois du street-artiste Spear exige effort, attention et curiosité.
Vu de la Place Agora, un sans abri joue de la flûte contre un peu de monnaie. Raté, le sans abri est derrière le panneau croupissant sur un matelas pourri.
De plus près des mots apparaissent, comme un sous-titre télévisuel : "Mur Info : Toujours le même refrain" évoquant le journal télévisé d’une chaîne privée belge. Phrase qui rappelle l’expression "c’est du pipeau", c'est-à-dire sans valeur et mensonger. Pareilles à des notes de musique, des feuilles multicolores sortent de la flûte et le majeur de la main droite du présentateur télé semble esquisser un discret "fuckyouall".
Approchons-nous encore un peu de la table de travail pour y découvrir le pot aux roses, les feuilles volantes sont en réalité des tracts publicitaires fournis par les partis politiques et servilement distillés aux téléspectateurs par un "journalisme de révérence"*.
* J’emprunte le terme à Serge Halimi in "Les nouveaux chiens de garde" Editions Liber – Raisons d’agir 1997.
Bon les mecs il est tard, on y va ?
#demainjerestechezmoi …