Ce questionnement pose (des) question(s) ; qu’est-ce que le beau, le beau est-il universel, objectif, subjectif, … Le contenu de la photo doit-il nécessairement être " beau " pour celui qui la prend ? Le fait de photographier un graff signifie-t-il que l’on en est l’auteur ? Apparemment oui pour beaucoup. J’avais apprécié la remarque subtile et pleine d’humour d’un accompagnateur de train me demandant si les photos étaient pour mes droits d’auteur …
Je m’étonne que l’adjectif " beau " soit quasiment le seul mot qui vienne à l’esprit face à une peinture. Paradoxalement je le ressentirais presque comme une insulte. Braque en parle bien dans la correspondance entre Jean Paulhan et Roger Caillois : "Je montrais à Braque un faux Braque, faux, mais très bien imité, jusqu'à la signature. Comme il faisait la grimace : — Enfin, ce sont bien là vos couleurs : ce brun ne me trompe pas, ni ce violet. — Ce sont bien mes couleurs. — C'est votre composition ; ce sont bien vos traits ; c'est votre atmosphère. — Pas de doute. — Vous auriez pu le peindre. — Croyez-vous que je ne sois pas capable de faire des faux Braque ? — Qu'est-ce que vous lui reprochez enfin ? — C'est qu'il serait plutôt le contraire d'un Braque. — Comment l'entendez-vous ? — Je vais vous dire : il est beau. "
L’accès au graff n’est pas facile, Michel Onfray évoque ainsi la difficulté de comprendre l’art contemporain : " Cet univers est un continent qui dispose de son langage. Mais qui dirait d’une langue qu’il n’a pas apprise qu’elle ne veut rien dire ? Personne. Pour être plus juste, on doit bien plutôt dire qu’on ne la comprend pas, parce que, justement, on ne l’a pas apprise. "
Je m’étonne que l’adjectif " beau " soit quasiment le seul mot qui vienne à l’esprit face à une peinture. Paradoxalement je le ressentirais presque comme une insulte. Braque en parle bien dans la correspondance entre Jean Paulhan et Roger Caillois : "Je montrais à Braque un faux Braque, faux, mais très bien imité, jusqu'à la signature. Comme il faisait la grimace : — Enfin, ce sont bien là vos couleurs : ce brun ne me trompe pas, ni ce violet. — Ce sont bien mes couleurs. — C'est votre composition ; ce sont bien vos traits ; c'est votre atmosphère. — Pas de doute. — Vous auriez pu le peindre. — Croyez-vous que je ne sois pas capable de faire des faux Braque ? — Qu'est-ce que vous lui reprochez enfin ? — C'est qu'il serait plutôt le contraire d'un Braque. — Comment l'entendez-vous ? — Je vais vous dire : il est beau. "
L’accès au graff n’est pas facile, Michel Onfray évoque ainsi la difficulté de comprendre l’art contemporain : " Cet univers est un continent qui dispose de son langage. Mais qui dirait d’une langue qu’il n’a pas apprise qu’elle ne veut rien dire ? Personne. Pour être plus juste, on doit bien plutôt dire qu’on ne la comprend pas, parce que, justement, on ne l’a pas apprise. "
