Un bénévole de notre bibliothèque communale sauva ce livre du container lui aussi communal. Que serait le 21ème siècle sans bénévoles ? Et à terme le bénévolat ne remplacera-t-il pas le salariat ? Un beau sujet de réflexion pour colloqueurs.
Mais venons-en au livre du siècle dernier de Michel Michiels (éditions Le Livre, isbn 2-930135-11-5), un livre "étranger à toutes les chapelles et en dehors de toute attache politique ou corporatrice" comme précisé dans la post-face. Un livre relatant les drames urbains de notre capitale qui devrait ravir l'old school bruxelloise. Je me limiterais à reproduire, le chapitre 8 où l'auteur aborde les "douleurs murales" de la ville.
Un point de vue très original et novateur pour l'époque (encore aujourd'hui d'ailleurs) où l'auteur explique la différence entre tag et graff, parle de Keith Haring, de Neerpede (voir photos) avec un humour appréciable. Je cite en parlant d'un graff : "Comme il s'agit d'une forme d'expression internationale, la littéralité qui l'accompagne est souvent anglaise ; les considérations terroristes voisinent avec les pensées immortelles du genre "The duck always fuck" ce qui traduit une capacité d'assimilation peu commune de la pensée révolutionnaire". Et une prédiction (pas encore réalisée mais pour bientôt je pense) à propos des taggueurs : "Demain les historiens de l'art, les critiques et les musées, dans leur aspiration à ne plus jamais rien rater, vont présider les vernissages des tags aux cimaises de la ville...".
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4 hours ago