Une étude de Benoît Quittelier sur les espaces de pratique du hip-hop à Bruxelles (breakdance, graffiti, rap et DJing).
Benoît Quittelier a posé une trentaine de questions à dix graffeurs bruxellois. Notamment "Comment définirais-tu ton identité ? Comment te vois-tu ?". Voici cinq réponses, à vous de retrouver de qui il s'agit ... solutions dans la thèse.
1. XXXXX, XXXXX, XXXXX, je suis un influent. Je le sais seulement aujourd’hui. Je sais que j’ai influencé beaucoup de choses. Je suis quelqu’un de généreux mais qui peut très vite se refermer. On sait lire en moi comme dans un livre parce que je ne suis pas un calculateur. Sinon, je suis offensif et défensif avec le coeur.
2. Mon histoire. Ce qui fait qui je suis c’est mon histoire. Comme chacun, comme toi. Ce qui fait qui je suis c’est là où je suis né, quelle famille, quel environnement, quel lieu. Et puis, quelle école, quelles personnes j’ai rencontrées dans ma vie. Quelles démarches j’ai faites et quels chemins, quelles décisions j’ai du prendre à certains moments de ma vie. Et qu’est-ce que je n’ai pas fait aussi peut-être. Je ne peux pas répondre à cette question. Je suis obligé de finir avec « trois petits points » parce qu’il y a encore la suite. XXX, c’est quelqu’un qui n’a pas fini d’être ou d’essayer d’être.
3. Je suis dessinateur et c’est tout ce que je sais faire. Oui c’est moi parce que je ne saurais rien faire d’autre et que c’est le seul truc que je prends plaisir à faire. Comme je disais, c’est ma psychanalyse, ma reconnaissance, c’est un truc qui lie tout dans ma vie. Je ne parle pas spécialement du graffiti mais du dessin en général. Le dessin en général lie tout dans ma vie de mes passions au graffiti en passant par mon boulot. Si je ne dessine pas pendant 3 jours, je vais taper une dépression.
4. C'est de dire qu'on est multiple. Si je prends par rapport au Hip-Hop, je suis un ... Ouais, je ne sais même pas comment ... C'est compliqué. Comment je me définirais ? XXXX, graffeur, issu de l'immigration, de la première génération de parents immigrés, tombés dans le Hip-Hop pour revendiquer des droits et des choses au travers de mon crew XXXXXXXXXXXX. C'est comme ça que je me définirais mais on est tous multiples donc ce n'est pas facile.
5. Je suis quelqu’un de vrai … Je suis un peu maniaque : je vais au bout des choses mais des fois je vais un peu trop loin. Je ne sais pas … je suis un éternel gentil je pense … J’ai une vision un peu naïve de la société, je crois que je tiens ça de ma mère. Au plus je vieillis au plus j’ai l’impression que c’est chacun pour sa pomme.
Télécharger la thèse "Les territoires du hip-hop à Bruxelles, marqueurs des transformations contemporaines d'un mouvement culturel populaire" de Benoît Quittelier.
Volume 1 Corps : 391 pages.
Volume 2 Annexes : 390 pages.
Avril 2014 - Source : ulb.ac.be
Benoît Quittelier a posé une trentaine de questions à dix graffeurs bruxellois. Notamment "Comment définirais-tu ton identité ? Comment te vois-tu ?". Voici cinq réponses, à vous de retrouver de qui il s'agit ... solutions dans la thèse.
1. XXXXX, XXXXX, XXXXX, je suis un influent. Je le sais seulement aujourd’hui. Je sais que j’ai influencé beaucoup de choses. Je suis quelqu’un de généreux mais qui peut très vite se refermer. On sait lire en moi comme dans un livre parce que je ne suis pas un calculateur. Sinon, je suis offensif et défensif avec le coeur.
2. Mon histoire. Ce qui fait qui je suis c’est mon histoire. Comme chacun, comme toi. Ce qui fait qui je suis c’est là où je suis né, quelle famille, quel environnement, quel lieu. Et puis, quelle école, quelles personnes j’ai rencontrées dans ma vie. Quelles démarches j’ai faites et quels chemins, quelles décisions j’ai du prendre à certains moments de ma vie. Et qu’est-ce que je n’ai pas fait aussi peut-être. Je ne peux pas répondre à cette question. Je suis obligé de finir avec « trois petits points » parce qu’il y a encore la suite. XXX, c’est quelqu’un qui n’a pas fini d’être ou d’essayer d’être.
3. Je suis dessinateur et c’est tout ce que je sais faire. Oui c’est moi parce que je ne saurais rien faire d’autre et que c’est le seul truc que je prends plaisir à faire. Comme je disais, c’est ma psychanalyse, ma reconnaissance, c’est un truc qui lie tout dans ma vie. Je ne parle pas spécialement du graffiti mais du dessin en général. Le dessin en général lie tout dans ma vie de mes passions au graffiti en passant par mon boulot. Si je ne dessine pas pendant 3 jours, je vais taper une dépression.
4. C'est de dire qu'on est multiple. Si je prends par rapport au Hip-Hop, je suis un ... Ouais, je ne sais même pas comment ... C'est compliqué. Comment je me définirais ? XXXX, graffeur, issu de l'immigration, de la première génération de parents immigrés, tombés dans le Hip-Hop pour revendiquer des droits et des choses au travers de mon crew XXXXXXXXXXXX. C'est comme ça que je me définirais mais on est tous multiples donc ce n'est pas facile.
5. Je suis quelqu’un de vrai … Je suis un peu maniaque : je vais au bout des choses mais des fois je vais un peu trop loin. Je ne sais pas … je suis un éternel gentil je pense … J’ai une vision un peu naïve de la société, je crois que je tiens ça de ma mère. Au plus je vieillis au plus j’ai l’impression que c’est chacun pour sa pomme.
Télécharger la thèse "Les territoires du hip-hop à Bruxelles, marqueurs des transformations contemporaines d'un mouvement culturel populaire" de Benoît Quittelier.
Volume 1 Corps : 391 pages.
Volume 2 Annexes : 390 pages.
Avril 2014 - Source : ulb.ac.be